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06/05/2021

Bicentenaire de la poudrerie du Bouchet

La poudrerie du Bouchet


 

La Poudrerie du Bouchet a été crée en 1821 pour remplacer la Poudrerie d'Essonnes, détruite par une explosion en 1820 et trop proche de zones urbanisées pour que son redémarrage soit envisageable.
Initialement consacrée à la fabrication de poudre noire, elle fut une des premières usines à mettre en oeuvre de la nitrocellulose (ou coton-poudre),  ce qui entraina un très grave accident (4 morts) dès 1848.

 

 

 

Plan de la Poudrerie en 1884

 

En 1866, la Poudrerie est détachée du Service des Poudres et Salpêtres (qui dépendait alors du Ministère des Finances) pour être affectée au Service de l'Artillerie jusqu'en 1934.
Outre le maintien de productions - assez limitées - de poudre noire, l'établissement est surtout utilisé pour la mise aux point de produits et méthodes de fabrication pour les besoins spécifiques de l'artillerie, avec notamment des unités de production de poudre B (1887) et de mélinite (1888).

 

 

Pendant la guerre de 14-18, la Poudrerie voit ses effectifs passer de 500 à 5 000 personnes, dont 2 000 femmes et plus de 1 000 "coloniaux", et les fabrications existantes sont poussées au maximum. De nouvelles fabrications sont également lancées : DNT, TNT, Schneidérite, munitions ...).
Après la guerre, les productions baissent très fortement alors que les activités d'études et contrôle se développent, notamment sur les questions liées à la protection contre les gaz toxiques.
En 1939, une forte relance des productions a lieu jusqu'à l'armistice, puis, sous l'occupation, l'établissement se consacre à l'étude et au contrôle de produits chimiques (phytosanitaires, détergents,  ...) dans le cadre du "Service Chimique de l'Etat".

 

 

 

 

Vue d'un laboratoire

 

 

 

 

Bloc de propergol solide

 

Il connait ensuite une forte expansion, notamment avec l'implantation, dès 1946, de services d'études et développement dans le domaine de l'autopropulsion, qui ont conduit à la mise au point des formulations et des procédés de fabrication des différentes générations de propergols utilisés pour les missiles et lanceurs spatiaux.
Cette vocation d'études s'est poursuivie activement jusqu'à nos jours avec la mise en place de nombreux laboratoires et installations d'essai, puis de moyens de simulation très performants dans le domaine de la synthèse chimique, de l'étude du comportement des matériaux, la balistique et la détonique, etc...

 

 

Les activités de chimie civile développées sous l'occupation ont été détachées dès 1945 au sein de l'IRCHA (Institut de Recherche de Chimie Appliquée, fusionné en 1990 avec le Cerchar pour former l'INERIS), celles concernant la protection contre les armes biologiques et chimiques sont regroupées au sein de la SEBC (maintenant DGA/Maîtrise NRBC) qui reste dans le giron du Ministère de la Défense lors du rattachement du site à la SNPE à la création de celle-ci en 1971.
Une partie du site a également été affectée au CEA de 1946 à 1990, notamment pour l'étude des méthodes d'extraction de l'uranium des minerais.

 

 

 

Simulation d'écoulements dans un propulseur

 

Centre de recherches de la SNPE de 1971 à 2011, l'établissement du Bouchet constitue aujourd'hui, le "Centre de Recherches du Bouchet" au sein de la société ArianeGroup, et le site abrite également le pôle de recherches "matériaux" du groupe SAFRAN.

 

 

Accès à l' Histoire de la Poudrerie du Bouchet   - Y. de Longueville - 2012
Autres documents téléchargeables par les adhérents de l'AF3P :
- Adolphe Kovache - Historique du Centre d'Etudes du Bouchet - 1981
- Thomas Blaizeau  - Histoire du Bouchet 1914-1971- Mémoire de Master 2 - 2012



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